De Marseille aux Antilles,
en passant par la Trinité-des-Monts :
les explorations d’un botaniste hors pair

Après Emmanuel Maignan, le mathématicien-philosophe-astronome dont les fresques parcourent les murs de la Trinité-des-Monts, c’est au tour de Charles Plumier d’être mis à l’honneur, alors que nous fêtons l’anniversaire de sa mort ce 20 novembre. Contrairement au religieux toulousain qui resta près de 15 ans à la Trinité-des-Monts, le séjour du Père Plumier ne dura que quatre ans mais fut une étape décisive dans sa formidable carrière.

De Marseille à Rome

Né à Marseille en 1646, il est doté d’un tempérament contemplatif et passe son enfance à courir les bois et observer la mer. A 16 ans, il rentre chez les Frères minimes et développe très vite un vif intérêt pour la science. Elève du père Emmanuel Maignan à Toulouse, peut-être est-ce ce dernier qui encouragea son voyage à Rome, où il parfait sa formation religieuse et savante. Il y côtoie les plus grands scientifiques de l’Ordre des Minimes, et notamment les deux pharmaciens de la Trinité-des-Monts, au contact desquels naîtra son intérêt pour l’étude des plantes. Cet attrait se transforme rapidement en passion, entretenue par les rencontres de naturalistes et de botanistes qu’il fera à Rome.

De Rome au monde 

En 1688, on lui propose de partir pour les Antilles afin d’y décrire la faune et la flore des colonies. Ses recherches permettront de trouver des remèdes contre les maladies qui touchaient les populations. Ces divers voyages le mèneront en Guadeloupe, en Martinique, au Brésil, et il accumulera ainsi quelques centaines de milliers de dessins de plantes, mais également d’oiseaux et de poissons rares. Explorateur infatigable, il meurt le 20 novembre 1704 alors qu’il s’apprêtait à embarquer à nouveau pour les Amériques.

Mais ça n’est pas tout !

Le botaniste a d’autres cordes à son arc, ou plutôt d’autres plantes à son jardin : c’est lui par exemple qui sculpta les stalles du cœur des minimes, situées derrière l’ancien maître autel dans l’église de la Trinité-des-Monts ! En effet, son père était tourneur et avant de rentrer chez les minimes, c’est dans ce domaine qu’il avait commencé son apprentissage.

Conclusion

La découverte de Charles Plumier nous confirme deux choses : la congrégation des Frères minimes est décidément riche de religieux curieux et extrêmement talentueux, et le couvent de la Trinité-des-Monts, à Rome, est une véritable plaque tournante des minimes de génie, comme une étape obligatoire sur leur chemin de l’apprentissage.

 



 

Z O O M    S U R  …  une renommée plus grande que l’on ne croit !

Bégonia : planter et entretenir – Ooreka

 

Vous croyiez n’avoir jamais entendu parler du père Plumier ? C’est probablement vrai, et pourtant les amateurs de jardinage le connaissent indirectement. C’est lui en effet qui baptisa en 1690 une plante familière de nos jardins : le begonia ! Originaire d’Amérique du Sud, son nom lui fut donné en hommage à un ami du botaniste, Michel Bigon, qui fut à l’origine de son premier voyage aux Antilles.

Partager sur facebook
Partager sur twitter
Partager sur whatsapp
Partager sur email

A la découverte
de la Trinité-des-Monts

L’église et le couvent de la Trinité-des-Monts abritent un patrimoine historique, artistique et spirituel d’une grande richesse. Au fil de l’année, la communauté de l’Emmanuel vous propose de découvrir ou redécouvrir ces merveilles cachées !

Les articles favoris
A la Trinité-des-Monts

La communauté de l’Emmanuel à Rome s’engage à prier pour vos intentions, n’hésitez pas à nous les envoyez !